« Ne rien lâcher » bien sûr !
Le combat continue pour les salariés du site d’Alizay qui feront tout et jusqu'au bout pour sauver ce qui doit être sauvé. L’intersyndicale en tête, le collectif à leurs cotés, il est inenvisageable d’abandonner un combat juste qui est le reflet de la politique industrielle d’un pays qui abandonne ses outils de production aux mains de financiers et de patrons voyous.
Et ce matin, en écoutant les informations, il y a de quoi se révolter !
Effet d’annonce et slogan de campagne, le Président de la République ne veut plus un seul plan de licenciement de masse avant l’élection présidentielle et a missionné ses ministres pour éteindre les incendies aux quatre coins du pays!
Seafrance ici, Fralib et Goodyear là bas, Pétroplus à Petit couronne et chez nous M Real, Azéo, Sotrafer … et combien encore !
Nous sommes d’accord sur un point : les licenciements, nous n’en voulons plus ! Avant comme après les présidentielles !
Alors que faisons-nous ? Que fait l’Etat ? Le gouvernement est-il prêt à s’engager fortement en légiférant si besoin pour créer les conditions de la relance industrielle, du maintien et du développement de l’emploi à travers tout le pays. Il ne suffira pas de rencontrer les PDG dans les salons ministériels pour stopper l’hémorragie. A moins que la volonté de l’Etat soit seulement de contenir les plans sociaux jusqu’au 6 mai 2012 pour mieux les boucler après et pendant l’été !
La campagne électorale ne doit pas tout permettre et les salariés de chaque entreprise ont le droit à la vérité et au respect.
Du coté de M Real, Mikko Hellander, PDG finlandais du groupe a enfin daigné se rendre à un rendez-vous. Il a été reçu par Eric Besson, Ministre de l'industrie, et doit revenir prochainement pour parler ré-industrialisation, revitalisation … et quoi encore ?
Pas question de vendre bien sûr, les enjeux financiers des « petits arrangements entre amis » sont bien trop importants. Alors ils nous font patienter avec des groupes de travail et de réflexion sur de futurs hypothétiques projets industriels qu’ils favoriseront et financeront sur le site. Foutaise ! Comme le plan de reclassement de 2006 qui flirte avec les 0% de réussite.
Nous attendons donc plus que jamais des engagements précis, écrits et signés entre la direction finlandaise, l’Etat et l’intersyndicale. Il est temps de contractualiser des accords et de mettre carte sur table les moyens qui seront déployés, les résultats attendus, les échéances et les pénalités financières en cas de non réalisation des projets de ré-industrialisation.
« Les paroles s’envolent, les écrits restent ». Nous n’avons aucun cadeau à leur faire et la période électorale qui débute doit nous aider dans ce combat. Dans le cas contraire, les salariés partiront avec des indemnités plus ou moins conséquentes, peineront à retrouver un emploi stable, s'ils en retrouvent un et le site industriel d’Alizay deviendra une friche sans avenir.