Il y a quelques jours, Xavier Bertrand et Martine Aubry tombaient d’accord, sur un marché de Lille, pour dire que :
« On ne partage pas les mêmes idées, mais la politique ce n’est pas la guerre civile ».
Nous pouvons regretter que Dominique Jachimiak, le leader du groupe d’opposition, n’ait pas la même vision des choses.
Après avoir été remercié par les habitants en 2008, il aurait pu axer sa stratégie en essayant de proposer de meilleures idées que celles proposées par les élus de Questions d’avenir. N’oublions pas que l’objectif est de servir les Archépontains et non d’utiliser la mairie pour se construire une figure publique.
Il n’en est rien. L’ancien maire ne peut s’empêcher de s’en prendre aux individus. A plusieurs reprises, il a accusé des élus d’être motivés par les indemnités relatives à leurs fonctions[1]. D’autres fois, il a laissé publier des propos accusant un élu « d’être à voile et à vapeur » ou bien de s’être rendus coupables d’abus de biens sociaux. Ce n’est pas pour rien, à force d’insulter les élus, qu’une plainte a été déposée contre lui.
Lors du dernier Conseil, l’opposant a reconnu s’être trompé sur l’accusation – lourde – d’abus de biens sociaux. Mais après avoir laissé courir ce ragot, va-t-il s’excuser publiquement de salir gratuitement ses concitoyens élus ?
Il a cependant persisté dans ce genre d’accusations individuelles. Des élus ne se seraient pas rendus coupables d’abus de biens sociaux mais de « prise illégale d’intérêt ».
Il persiste dans la mauvaise foi, ce que souligne la presse locale par ailleurs !
La prise illégale d’intérêt implique une relation d’affaires commerciales entre une entreprise et une collectivité. Elle n’est possible que quand une personne fait partie à la fois du Conseil municipal et de l’entreprise.
Deux problèmes sont alors soulevés : d’une part, l’élu risque de tirer profit de la transaction et il risque d’influencer le vote.
Cela ne peut donc pas concerner des élus qui sont présidents d’association comme Roger Leblond et Nicolas Le Carff. Ceux-ci ne tirent pas un profit personnel quand la commune accorde une subvention à leur association.
En revanche, puisqu’ils peuvent influencer le vote, la loi prévoit qu’ils s’abstiennent lors des votes qui concernent leurs associations, tout simplement[2].
Par conséquent, contrairement à ce qu’affirme Dominique Jachimiak, les élus n’ont pas à démissionner de la direction de leurs associations ou de leur mandat.
L’accusation est, de nouveau, sans fondement. Dominique Jachimiak s’est trompé sans vérifier ses sources.
[1] Cette attaque vise à salir les gens individuellement. Cette accusation, qui peut être adressée à n’importe quelle personne élue, n’a jamais été adressée à Dominique Jachimiak par Questions d’avenir. Pourtant, d’après celui-ci, il ne fait que retourner les attaques que Questions d’avenir aurait proféré à son encontre entre 2001 et 2008.
[2] CODE GÉNÉRAL DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
PREMIÈRE PARTIE LÉGISLATIVE
DEUXIÈME PARTIE LA COMMUNE
LIVRE PREMIER ORGANISATION DE LA COMMUNE
TITRE TROISIÈME ACTES DES AUTORITÉS COMMUNALES ET ACTIONS CONTENTIEUSES
CHAPITRE PREMIER RÉGIME JURIDIQUE DES ACTES PRIS PAR LES AUTORITÉS COMMUNALES
Art. L. 2131-11
Art. L. 2131-11 Sont illégales les délibérations auxquelles ont pris part un ou plusieurs membres du conseil intéressés à l'affaire qui en fait l'objet, soit en leur nom personnel, soit comme mandataires.